Vignoble de la Bauge : producteur de boissons de l’année aux Lauriers de la gastronomie.

Notre histoire

30 ans de viticulture

Deux générations de vigneron

Le Vignoble de la Bauge, tel qu’on le connaît aujourd’hui, résulte d’une succession d’idées, de projets et de rêves qui ont pris naissance dans l’imaginaire de la Famille Naud.

Robert Naud, éleveur de sangliers
1956-2003

Ghislaine Naud, co-propriétaire

Alcide Naud, vigneron fondateur
1927-1998

Simon Naud, vigneron
Valais en Suisse 2003

Région de Cognac en France 2010

Premier comité de recherche de L’AVQ 2002 (Robert Le Royer, David Guertin, Alain Brault, Réjean Guertin et Simon Naud)

C’est en 1976 que Robert Naud, le fils aîné, qui, tout en complétant ses études postsecondaires à l’ITA de Saint-Hyacinthe, voit une émission de télévision intitulée Parle-parle, jase-jase, où l’on traite d’un tout nouveau sujet : l’élevage du sanglier. Il se procure quelques spécimens. C’est ainsi que naît « La Bauge de Brigham ». Puis, pendant les 25 années qui suivent, Robert et sa conjointe Monique s’efforcent de produire et commercialiser cette délicieuse viande alors inconnue du peuple québécois. Devenu une véritable passion, Robert est le premier à importer au Canada des sangliers pur sang, originaires de Suède pour augmenter la qualité génétique des cheptels canadiens.

Puis en 1986, après avoir consacré 26 ans à l’exploitation d’une ferme laitière, Alcide et Ghislaine, les parents, décident de se lancer dans une toute nouvelle aventure : la plantation d’un vignoble et la production de vin. Avec l’aide des frères Alain et Jacques Brault, ils plantent une première parcelle de 5000 plants de Seyval Blanc. En 1989, s’y ajoutent 1000 plants de Chancellor. La vinification est alors prise en charge par le sommelier réputé Alain Bélanger de 1989 à 1992. Puis par Luc Rolland, alors employé à la SAQ, qui élabore les produits du vignoble de 1992 jusqu’à 1996.

Quand les premiers clients viennent goûter cette première cuvée de 1990, ils remarquent tout de suite qu’il y a dans la cour arrière des sangliers. Tous sont intrigués par cet animal exotique et le tout nouveau vignoble devient rapidement une destination touristique avec sa propre personnalité, du vin et des animaux exotiques.

En 1996, Simon, le plus jeune fils, d’Alcide et de Ghislaine, diplômé de Génie rural à l’ITA de Saint-Hyacinthe, se joint aux fondateurs en y apportant jeunesse, dynamisme et savoir-faire.

Autodidacte et passionné de recherche, Simon fonde en 1997, en compagnie de trois autres vignerons et pépiniériste, le « Club de recherche et développement en Vitiviniculture du Québec ». Ils sillonnent, pour l’Association des Vignerons du Québec (l’AVQ), les différentes régions viticoles nordiques du monde (Colombie-Britannique, Minnesota, Ontario, Nouvelle-Écosse, Allemagne, Suisse, Alsace, Languedoc-Roussillon, Côte du Rhône et les Finger Lakes) afin de répertorier de nouveaux cépages ou de nouvelles méthodes de vinifications qui pourraient être intéressantes chez nous. Son équipe est d’ailleurs à l’origine de l’entrée au Canada de plusieurs cépages dont le Frontenac, qui est aujourd’hui, l’un des plus cultivé au Québec.

Simon est élu membre du conseil d’administration de l’Association des Vignerons du Québec en 1998, devenu le CVQ, Conseil des Vins du Québec. Il y siégera pour vingt belles années, dont les quatre dernières à titre de premier vice-président. Avec ses collègues vignerons, il tente de développer et faire croître cette industrie florissante tant par la recherche viticole, par des missions commerciales, par des interventions auprès des décideurs gouvernementaux et des différentes institutions québécoises.

Simon a aussi fortement contribué à la mise sur pied de la première route des vins signalisée au Québec, celle de Brome-Missisquoi en 2002. Ce concept a depuis été repris dans différents secteurs du Québec, avec chacune son identité et ses saveurs locales, ses paysages, et ce, pour le plus grand plaisir des amateurs de vins désireux de découvrir les produits d’ici.

La transition vers la production de vins biologiques s’est amorcée en 2016 avec la plantation de deux nouvelles parcelles de vignes de Frontenac Blanc, dans deux anciens enclos d’un hectare chacun, qui auparavant servaient depuis près de 20 ans de pâturage à un troupeau de daims européens et à quelques yacks tibétains.

C’est en 2019 que Steve Beauséjour, sommelier d’expérience et acteur important dans la croissance et la popularité des vins nature sur la scène montréalaise, vient rejoindre Simon pour étudier avec lui la typicité des cépages adaptés à notre climat. Ensemble, ils goûtent les fruits, tentent de comprendre leur personnalité et leurs nuances, discutent des meilleures méthodes de vinifications pour en élaborer des vins francs, intègres, savoureux, énergiques et qui donnent soif. Ensemble, ils ont créé la gamme « les Beaux Jus », construite autour de l’acidité franche des cépages d’ici. Depuis 2020, tous les vins élaborés au vignoble le sont sous des principes de respect du vivant, de pureté et d’authenticité, sans aucun ajout d’intrants chimiques ou aromates, sans filtration et sans ajout de sulfites.

Depuis 2022, Véronique Lemieux, femme curieuse et passionnée par la biodiversité, par l’agroforesterie et par le rôle et l’apport des animaux sur une parcelle d’arbres et d’arbustes fruitiers, est venue rejoindre l’équipe de la Bauge. Ensemble, Véronique, Steve et notre vigneron Simon ont imaginé et implanté une nouvelle parcelle construite autour de cette biodiversité et du respect du vivant. Celle-ci servira également de base d’étude afin de tester certains principes en agriculture de régénération.

En apprendre plus.